Barista, un métier en pleine expansion…

Soucieuse de redonner au café ses lettres de noblesse, l’hôtellerie de luxe recherchent de plus en plus de baristas. Ces sommeliers un peu particuliers ne sont que quelques centaines en France.

Barista, un métier en pleine expansion

Les baristas sont des professionnels du café de plus en plus recherchés.

M.Mac Matzen/REUTERS

Les formations de barista se développent en France, dopées notamment par la demande plus avertie de la clientèle internationale de l’hôtellerie-restauration de luxe.

Une erreur et tout peut être faussé

En matière de culture café, la France est « en retard par rapport aux pays anglo-saxons. Nous avons une culture gastronomique: si un plat est trop cuit, on le renvoie en cuisine. Mais si le café est mauvais, on le boit quand même », déplore Ludovic Loizon, plusieurs fois champion de France des baristas.

Un spécialiste doit connaître les crus, les terroirs, la botanique. Savoir maîtriser la torréfaction et les différents modes d’extraction, le réglage des machines et les paramètres hydrométriques, qui peuvent aussi affecter l’arôme d’un café.

« Nous sommes le dernier maillon de la chaîne, après les producteurs, les importateurs, les torréfacteurs… On ne fait que 10% du travail, mais si on fait une erreur, tout ce travail peut être faussé en 25 secondes », assure-t’il.

Former les professionnels

Les Cafés Richard ont inauguré il y a deux ans leur propre école à Gennevilliers, dans la banlieue parisienne. Trois baristas y forment chaque année plus de 700 personnes, pour la plupart des professionnels.

De même, le torréfacteur Malongo forme garçons de café, barmen de grands établissements et élèves d’écoles hôtelières dans trois sites.

Rémy Durand, barman au célèbre palace Negresco, sur la Côte d’Azur, fait partie de ces professionnels formés: « cette formation apporte un plus par rapport à l’école de bar où l’on n’acquiert que quelques bribes sur le café« .

« Chaque café à son visage »

A Shanghai, où il a travaillé -tout comme dans le monde anglo-saxon- le métier de barista est reconnu. « Là-bas, il existe plus decoffee bars et sur les petites annonces, cette formation est réclamée. En France, on n’en est qu’aux prémices ».

Pour Vincent Sellari, barman au Grand-Hôtel, à Saint-Jean-Cap-Ferrat, sur la côte d’Azur, la route du bon café est encore longue: « la plupart des clients ne savent pas faire la différence entre les crus. A nous de leur apprendre que chaque café à son visage ».

Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 11/07/2013 à  10:51
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